Les résultats des législatives de dimanche soir ont provoqué la surprise : le front républicain a limité la percée du RN à l’Assemblée Nationale, offert un nombre de sièges inespéré à la coalition présidentielle Ensemble et placé le NFP dans une situation de majorité relative bien que les nombreuses contradictions de cette coalition ouvrent la voie à de nouvelles recompositions. Ce scénario du “moins-pire”, bien que soulageant, ne doit pas masquer le score historique du RN qui s’ancre dans la dynamique des européennes et du 1er tour des législatives.
En tant que syndicat, nous sommes conscients des dangers pour notre camp social d’une telle avancée des forces d’extrême droite dont le renforcement parlementaire constitue un risque de durcissement des mesures anti-sociales, xénophobes et autoritaires menées au cours des dernières années. Plus d’un an après le passage en force d’une réforme des retraites contre laquelle nous avons été nombreux à manifester, la situation politique demeure sous le signe de l’instabilité et pourrait avoir des conséquences bien concrètes sur nos conditions de vie et de travail.
C’est à la lumière de cette actualité politique que nous devons analyser la situation à Magellium-Artal et envisager les perspectives pour défendre nos salaires et nos conditions de travail. Ainsi, si les initiatives collectives que nous avons menées ces deux dernières années ont permis de mettre en évidence un certain nombre de problèmes au sein de l’entreprise, les derniers événements ont montré la nécessité de continuer à s’organiser dans un contexte politique mouvant et où nos droits démocratiques, sociaux et syndicaux sont constamment menacés.
En ce sens, la situation de l’unité SIG est particulièrement importante. En effet, suite à la démarche collective initiée en février 2024 par 16 salariés de la branche Ramonvilloise pour dénoncer leurs conditions de travail, une enquête liée au management de la direction de l’unité est en cours depuis plusieurs mois. La direction a convoqué le CSE le 11/07 matin pour une « consultation sur la réorganisation de la branche ramonvilloise de la BU SIG ». Au sein de l’entreprise, ce type de risques est renforcé par la politique salariale appliquée qui repose essentiellement, comme l’a montré l’enquête de transparence salariale, sur la discrétion des personnes décisionnaires.
Face à cette situation et dans un contexte politique des plus complexes, on ne doit pas rester isolés mais au contraire se réunir pour échanger et s’organiser collectivement.
Nous vous invitons à venir en discuter en Assemblée Générale des salariés le jeudi 11 juillet à 12h30 en salle 001-Phénix !
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