Assemblée générale du 11 juillet : face à l’attaque contre la CGT, les salariés ont répondu par la solidarité !

Dans un email envoyé mercredi 10/07 aux 270 salariés de Magellium-Artal, le PDG Pierre Duverneuil accuse la CGT de sortir de son rôle syndical dans un tract diffusé le 09 juillet commentant l’actualité politique, interdit à ce titre l’usage des locaux de l’entreprise pour l’assemblée générale des salariés prévue le lendemain et somme enfin la CGT de retirer son tract des panneaux d’affichage. Par sa méthode, ses insinuations et ses conclusions hâtives, cet email s’avère être une attaque cherchant plus à discréditer notre section syndicale qu’à discuter du tract et de son contenu.

Au verso de ce tract vous trouverez la réponse que nous avons envoyé le jour même à la direction, ajoutant en copie l’inspection du travail, afin d’affirmer la légitimité et la légalité de notre démarche. Nous y demandons un droit de réponse, considérant le préjudice subi, à destination de l’ensemble des salariés via les moyens de communication de l’entreprise. Cette demande de droit de réponse est pour l’instant restée lettre morte. Quant à notre tract du 09/07, il reste sur le panneau syndical.

Une assemblée générale réussie malgré une réorganisation dans l’urgence

Malgré l’urgence, nos moyens de communication limités, une forte chaleur et 40 minutes de marche aller-retour, 51 salariés dont 25 en présentiel se sont réunis en assemblée générale à la Ferme des 50. Nous ne pouvons que nous en féliciter, merci à toutes et tous pour votre participation ! Merci également pour votre solidarité et vos nombreux soutiens face à l’attitude de la direction.

Cette assemblée à été l’occasion de faire le point sur ce contexte exceptionnel mais aussi de débriefer la situation de l’équipe SIG Toulouse qui fait face à une réorganisation suite à une enquête liée au management de l’unité dont les conclusions ne sont toujours pas connues. À la veille de nombreux départs en vacances, nous sommes revenus sur la nécessité de s’organiser entre salariés pour défendre nos conditions de vie et de travail ainsi que de préparer la rentrée.

Un tract conforme à la liberté d’expression syndicale et un abus d’autorité de la direction

Comme nous le soulignons dans notre réponse à la direction, notre tract de la semaine passée qui revenait sur les résultats des législatives n’outrepassait pas le cadre légal. L’abus d’autorité que nous dénonçons est caractérisé par la sommation faite à la CGT de retirer son tract (une telle décision relève du juge) mais également par l’interdiction faite d’exprimer toute opinion politique au sein de l’entreprise : c’est une atteinte directe à notre liberté d’expression qui ne repose sur aucune base légale.

Nous dénonçons cette tentative de censure face à l’expression légitime du “soulagement” ressenti à l’issue des législatives, sentiment qui va au-delà des seuls adhérents CGT comme l’ont montré les discussions menées avec de nombreux salariés.  En effet, nul besoin d’un “exercice de contorsion” pour saisir que la composition de l’assemblée nationale impacte directement nos droits en tant que travailleurs et à l’heure où l’on tente de nous interdire abusivement un tract, nous devons redoubler d’effort et d’attention pour les conserver.

Une méthode que nous dénonçons et une attaque dont le sujet va bien au-delà d’un tract

Nous regrettons que la direction n’ait pas cherché à régler cette situation par le dialogue en contactant dans un premier temps nos élus CGT ce qui eut sans doute permis de dissiper les malentendus et de s’accorder sur le cadre légal.

Cette méthode d’interpellation publique, qui n’est pas sans rappeler les événements survenus lors de la plénière de juin 2023 où les revendications CGT votées par plus de 50 salariés dans le cadre des NAO 2022 avaient été qualifiées “d’imbéciles”, semble bien moins motivée par le tract en lui-même que par la volonté de nous discréditer et de délégitimer notre discours. Ainsi, notre dernier tract est agité comme prétexte pour  mener une attaque contre la CGT  comme le montrent notamment les sous-entendus flous sur des vidéos non identifiées mais également les accusations non étayées d’inexactitudes et de mensonges dont il n’a jamais été question auparavant. Les informations que nous relayons reposent sur les ressources dont nous disposons et nous ne pouvons qu’encourager la direction à les compléter  dans la continuité des demandes répétées de transparence que nous avons soutenues, par exemple à travers la pétition de 2022 qui avait reçu 131 signatures.

Nous vous souhaitons un bel été et de bonnes vacances si vous en prenez 🙂

Rendez-vous en septembre pour une assemblée générale de rentrée pour tirer des bilans et préparer la suite !

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