L’assemblée générale soutient les salariés SIG face au management abusif

Soutien de l’assemblée générale

Lors de l’assemblée générale du 30 septembre 2024, des salariés de l’unité SIG ont exposé la situation de management abusif à laquelle ils font face à travers une intervention au nom de leur collectif.

En réponse à cette prise de parole, les 68 salariés réunis en assemblée générale ont voté à la majorité (64 pour, 3 absents, 1 abstention) les principes suivants :

● constat d’un cadre dysfonctionnel de gestion des situations de risques psycho-sociaux et de harcèlement au sein de l’entreprise
● solidarité envers les salariés SIG
● nécessité, face à ce genre de situations, de mettre en place des cadres d’organisation qui représentent réellement les salariés et dans lesquels les salariés peuvent avoir confiance.

L’intervention collective de salariés SIG

L’intervention qui a été lue au nom du collectif de salariés SIG est la suivante :

   « Bonjour à toutes et tous,

   Je souhaite m’exprimer au nom de plusieurs salariés SIG parisiens et toulousains.
Nous nous sommes mis d’accord pour porter une parole unie lors de cette assemblée générale afin de témoigner de notre situation de salariés de l’unité SIG et afin de chercher ensemble des solutions pour une problématique qui en réalité nous concerne toutes et tous, indépendamment de nos BU respectives.

   Avant de commencer et pour vous donner une idée, l’unité était composée en début d’année d’environ 80 salariés : 20 à Toulouse et 60 à Paris.
Depuis plusieurs années, les salariés de la BU SIG subissent le management défaillant du responsable de BU, localisé à Paris : changements et affectations arbitraires et intempestifs de projets, absence d’écoute et de considération, pressions et menaces au résultat s’accompagnant pour certains d’une surcharge chronique de travail, altercations répétées, humiliations etc.  

   Suite à des discussions entre salariés, nous sommes une quinzaine de salariés SIG Toulousains à avoir envoyé un courrier au responsable de la BU et à la direction pour exprimer notre malaise.
Face à l’absence de réponse satisfaisante, nous avons finalement décidé de passer par la voie officielle et avons saisi des membres du CSE. Cela a légalement contraint la direction à mener une enquête pour suspicion de harcèlement moral et risques psycho sociaux.
Cette enquête a été circonscrite à Toulouse et n’a pas été élargie à Paris malgré les recommandations des salariés et des élus, alors même qu’il était de notoriété publique qu’il existait des problèmes similaires à Paris.
Pourtant cela n’a pas empêché la direction de conclure que les problèmes rencontrés par les salariés toulousains étaient dûs à un management à distance mais également à la spécificité des salariés toulousains qui auraient des “attentes singulières”, n’hésitant pas à inverser la charge de la responsabilité sur des salariés déjà éprouvés par 5 mois d’incertitudes.

Nous avons décidé de ne pas en rester là. Des discussions entre salariés parisiens et toulousains ont permis de confirmer la similitude de nos situations : sur les deux sites le responsable de BU est pour les uns un manager absent et pour les autres un tyran. Ce constat vient appuyer un PV du CSE de mars 2023 où déjà le CSE alertait sur des risques psycho sociaux évidents au sein de l’unité SIG et qui semblaient ignorés depuis des années par la direction.
Par son comportement tout au long de cette enquête, nous pensons que la direction a cherché, en toute mauvaise foi, à couvrir le responsable de BU mis en cause ainsi qu’à préserver ses intérêts économiques et sa vision autoritaire du management. Cette mauvaise foi est d’autant plus insupportable que les salariés eux ont mis leur sort entre les mains de la direction, témoignant pendant des heures d’entretien et en se confiant parfois sur des vécus difficiles et intimes.
Nous pensons que tous les salariés sont concernés par cette situation qui montre la défaillance de la direction vis-à-vis de son devoir légal de garantir notre santé et notre sécurité. À nous salariés de nous prendre en main : personne ne doit subir ce genre de comportement au travail et rester isolé face à ça.
Nous pensons que la solidarité et notre capacité à nous organiser sont nos meilleurs atouts : nous aimerions avoir vos avis et vos propositions pour mettre un terme à cette situation. Nous sommes aussi solidaires des personnes qui vivent peut-être la même chose dans d’autres unités, que cela soit avec un chef ou un collègue. »

La suite

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