Jeudi 13 mars, 51 salariés réunis en assemblée générale ont voté unanimement contre la proposition d’accord de NAO faite par la direction (voir verso). Fidèle à cette décision collective, la CGT refusera de signer l’accord lors de la prochaine réunion, prévue ce lundi 17 mars à 14h.
Par la suite, l’assemblée a également voté, à la majorité, en faveur d’une action de débrayage la matinée du lundi 17 mars ainsi que de la tenue d’une nouvelle assemblée générale à 10h.
Les discussions précédant ces votes ont mis en lumière les points suivants :
- L’incompréhension générale quant au volte-face opéré par la direction sur la mise en place du congé menstruel. En effet, dès la 4ᵉ réunion de NAO, les représentants de la direction (le DG et le DRH) avaient pourtant annoncé leur intention d’inclure cette mesure dans l’accord, répondant ainsi à la demande de la délégation CGT. Les discussions qui ont suivi semblaient confirmer cette avancée, et un accord était en cours de rédaction. Pourtant, au dernier moment, le PDG a opposé son veto, sans fournir la moindre explication. Si, de l’aveu même des membres de la direction, cette décision relève de l’ ”irrationnel”, pour l’AG, elle apparaît surtout comme un choix purement idéologique, représentatif d’une vision réactionnaire qui nie les inégalités de genre et se situe à l’opposé de la volonté de progrès et d’équité exprimée par nos assemblées générales. Alors que nous étions des milliers dans la rue ce 8 mars pour la journée internationale de lutte pour les droits des femmes, ce véto exercé de façon arbitraire sur une mesure progressiste à l’impact économique quasiment nul mais répondant aux besoins concrets des salariées concernées, montre que la lutte n’est malheureusement pas terminée.
- l’obstination de la direction à maintenir l’enveloppe d’augmentation à seulement 2% de la masse salariale malgré les excellents résultats du groupe et alors qu’une enveloppe de 4,7% serait un minimum pour simplement permettre aux salariés de retrouver leur pouvoir d’achat de 2021 face à l’inflation.
- augmentation des tickets restaurants : cette mesure n’avait jamais été évoquée par la direction dans le cadre des réunions de NAO. Pourtant elle impacte directement nos salaires qui financent 40% de l’augmentation. Un salarié qui ne serait pas augmenté en 2025 ferait ainsi face à une perte nette de salaire sur sa fiche de paie sans que cette mesure n’ait été discutée avec les organisations syndicales.
- De manière générale, l’impression d’être infantilisés et dupés face au manque de sérieux accordé par la direction à ces négociations (des réunions annulées au dernier moment, des mesures qui apparaissent ou disparaissent subitement et sans raison). Pourtant, nous réaffirmons le sérieux et la légitimité de nos demandes issues des réalités concrètes de nos conditions de vie et de travail.
A la majorité, l’assemblée générale a voté en faveur d’une action de débrayage ce lundi 17 mars matin pour que nous soit proposé un accord de NAO cohérent avec nos revendications et la situation économique et financière du groupe.
📢 Une assemblée générale se tiendra à 10h (rdv au workcafé) pour discuter d’une déclaration à faire porter par la délégation CGT à la dernière réunion de NAO et décider de la suite à donner à nos revendications. Soyons nombreux ! |
NAO : PROPOSITIONS DU GROUPE
FGD (Magellium Artal Group) – 10/03/2025 à 17h45
NAO : PROPOSITIONS DU GROUPE : ➢ Enveloppe dédiée aux augmentations : 2.5 % de la masse salariale éligible (ndlr : correspond à une enveloppe d’augmentation 2% de la masse salariale totale) ➢ Mise en place d’un accord relatif au Compte Epargne Temps (voir proposition d’accord) ➢ Augmentation de la valeur du Titre Restaurant : passage de 9.5 € à 10 € (la contribution de l’entreprise passe de 5.7 €/ TR à 6 €, celle du salarié de 3.8 €/ TR à 4 €) ➢ Instauration d’une prime d’anniversaire d’ancienneté : o Date anniversaire des 5 ans : 500 € o Date anniversaire des 10 ans : 1.000€ o Date anniversaire des 15 ans : 1.500 € o Date anniversaire des 20 ans : 2.000 € |
Modalités pratiques
Pour l’assemblée générale du lundi 17/03, rendez-vous à 10h :
- en présentiel à Toulouse : rendez-vous pour une Assemblée Générale au work-café
- en distanciel : rejoignez-nous en visio sur le lien habituel en indiquant prénom+nom à la connexion
Comment se mettre en grève ?
Tout salarié, syndiqué ou non, peut se mettre en grève. C’est un droit fondamental, protégé par la Constitution. Nous rappelons également qu’aucun travailleur ne peut subir de sanction ou de discrimination pour avoir fait grève dans les conditions légales. A noter que vous n’êtes pas obligé de faire grève toute la journée, vous pouvez décider de vous mettre en grève le temps que vous voulez ( 5 minutes, 1h, 1 journée, le temps de venir suivre l’AG qui fera suite au débrayage ou de participer à la manifestation en centre-ville).
Important : pour les personnes en télétravail, à la Garenne-Colombes ou à l’extérieur et afin que nous puissions compter le nombre de grévistes, signalez-vous à votre déléguée syndicale CGT (Vanessa Pedinotti) par email.
- Pour débrayer (ie faire grève) :
Il n’existe aucun délai de prévenance de l’employeur. En théorie, le salarié peut se déclarer gréviste une fois de retour au travail, à l’issue de la mobilisation. Vous pouvez donc prévenir votre employeur avant, pendant ou à votre retour de grève en lui signifiant votre mise en grève sur la base des revendications notifiées dans ce tract.
- Et sur SX, je mets quoi ?
Bonne question ! Il n’existe pas, à l’heure actuelle, de ligne spécifique à la grève sur l’outil de gestion du temps de l’entreprise, ce qui constitue à nos yeux une atteinte au droit fondamental de chacun de se mettre en grève. Nous espérons donc que ce débrayage sera également l’occasion d’en créer une.
Pour l’instant la procédure consiste à déposer un congé sans solde d’au moins 0.25 jour et d’ajouter un commentaire pour préciser la durée réelle de grève réalisée (ex : 1h30, 0,25 jour etc.)