Les Négociations Annuelles Obligatoires (NAO) 2025 sont terminées. La direction a trouvé des signataires parmi REV et la CFDT, validant ainsi un accord que la CGT a refusé de signer.

Pourquoi la CGT ne signe pas cet accord ? * 

Lors de l’assemblée générale tenue le 24 mars, quarante-six salarié.es ont voté contre la signature de cette proposition finale d’accord, confirmant le vote effectué deux semaines plus tôt par plus de 50 salarié.es. Trois raisons principales expliquent ce choix :

• • Des augmentations insuffisantes : alors que nos salaires réels baissent depuis plusieurs années face à une forte inflation et malgré l’excellente santé économique et financière du groupe Magellium-Artal, l’effort consenti sur l’enveloppe salariale est largement en deçà des attentes des salarié.es.
  • Un reniement sur les congés menstruels : Cette mesure aurait permis aux salarié.es concerné.es de s’absenter sans avoir à payer une consultation médicale chaque mois ni à se déplacer dans des conditions de douleur insupportable. La direction, qui n’a d’abord donné aucune justification à son retrait, affirme aujourd’hui ne pas pouvoir en mesurer le coût. Cette limitation n’a pourtant jamais fait l’objet d’une discussion entre la présentation de cette revendication par la CGT le 31/01/2025 et la clôture des NAO le 24 mars dernier. De plus, en l’absence de jour de carence dans le groupe, le coût supplémentaire pour l’entreprise nous semble négligeable. Cette mesure visait avant tout à accorder confort et flexibilité aux salarié.es, tout en leur évitant un coût supplémentaire de frais médicaux. La direction juge également cette avancée trop précurseuse ; pour nous, il n’y a pourtant rien de plus normal que de ne pas vouloir voir nos collègues souffrir au travail.

• Un déroulement des NAO qui fait peu de cas du dialogue social et de la volonté des salarié.es.

* pour rappel, en l’absence de signature majoritaire, la direction appliquerait unilatéralement ses mesures

La suite

L’assemblée générale du 24 mars a décidé de se retrouver ce jeudi 3 avril, estimant que la fin des négociations n’actait pas pour autant la fin de nos revendications. Il est essentiel de continuer à nous réunir pour décider ensemble de la manière de les faire vivre. Le travail, c’est toute l’année ; nos revendications aussi !

📢 Nous avons besoin d’un maximum de salarié.es en assemblée générale pour tirer ensemble le bilan de ces NAO et décider collectivement de la suite à donner à nos revendications, notamment après le débrayage du 17 mars. Rendez-vous le 3 avril ! Venez discuter, débattre et faire entendre votre voix. Votre avis compte !